Jean Pélissier

LE MIEL

Le Miel, Feng Mi.

Écrire sur le miel, une véritable gageure tant il nous faudrait de pages et de pages pour juste commencer à faire le tour de ses vertus.

Dans la lignée de ces différentes études sur les alicaments, je vais tenter au travers de ces quelques lignes d’en tirer le « substantifique nectar ».

Le miel s’appelle Feng Mi 蜂蜜 en chinois, Feng voulant dire « abeille » et Mi « doux, miel ».

On l’appelle aussi Bai Mi, Miel blanc.

Feng Mi est donc le nom donné au miel.

Il est dit : « Il provient de l’essence des plantes combinées à l’énergie de la rosée ».

Élixir de longue vie par excellence, « aliment des aliments », « boisson des boissons », « médicament des médicaments », c’est un trésor dans la pharmacie du Bon Dieu.

Dans certains compendiums de pharmacopée chinoise, il est dit : « Il élimine toute sorte d’affections et harmonise tous les médicaments ».
Lire la suite de l’alicament : « LE MIEL »

LE PERSIL

Le Persil, Xiang Qin.

 

Le persil se dit Xiang Qin 香芹 en Chinois, Xiang signifiant aromatique et Qin persil.  C’est une plante herbacée de la famille des apiacées ou ombellifères. C’est la même famille que la carotte, le cerfeuil, la coriandre…

Plante bisannuelle de 25—80cm de haut, il en existe plusieurs dizaines de variétés. Les plus connues sont le persil à feuilles plates et  le persil frisé.

C’est une des plantes les plus produites dans le monde. Ce type de persil serait originaire du bassin méditerranéen, et connu depuis plus de 5000 ans.

Persil provient du grec « petroselinos » qu’on peut traduire par « ache (céleri) des rochers ». Les Chinois dans la même famille préfèrent la coriandre (déjà étudiée dans les cahiers de Sinobiologie : suivre lien).

C’est aussi une des plantes aromatiques les plus utilisées en cuisine. Il faut savoir que jusqu’au Moyen-âge, le persil était uniquement une plante médicinale. C’est Charlemagne qui l’a progressivement imposée comme plante culinaire. Pendant un certain temps, il avait mauvaise presse. En effet le persil plat a souvent été confondu avec la petite ciguë, herbe très toxique avec des traces rouges à la base des feuilles. Ceci pour mieux comprendre le proverbe suivant : « Il ne faut ni donner ni accepter un pied de persil à repiquer, il mourrait quelqu’un dans l’une des deux familles » !
Lire la suite de l’alicament : « LE PERSIL »

LE PAMPLEMOUSSE

Le Pamplemousse, You Zhi.

Le pamplemousse est le fruit du pamplemoussier qui fait partie du genre Citrus de la famille des Rutacacea.

Son nom chinois est You Zhi, 柚子 signifiant littéralement « fruit du pamplemoussier ».

En occident, en confond très souvent deux fruits qui n’ont pas la même origine : le vrai pamplemousse issu du citrus maxima et le pomelo, d’apparition relativement récente. Il s’agit d’un hybride entre le pamplemousse  et un oranger à fruits doux, citrus sinensis que l’on appelle citrus paradisis. Dans les pays anglo-saxons, on l’appelle aussi « grapefruit » car les fruits poussent en grappe.

Le pamplemousse « vrai » possède une écorce verdâtre alors que le pomelo a une écorce jaune avec des quartiers tirant vers le rose.

Nous allons voir qu’en médecine chinoise, ces deux types de « pamplemousse » possèdent des actions très similaires. Ils ont pour action  principale de tonifier la Rate et de dissoudre les mucosités, ce que l’on appelle le Tan. Il contrecarre les effets néfastes de notre alimentation trop riche.

Lire la suite de l’alicament : « LE PAMPLEMOUSSE »

LE CHAMPIGNON NOIR CHINOIS

Le Champignon Noir Chinois,

Hei Mu Er, 黑木耳.

Le champignon noir chinois s’appelle Hei Mu Er 黑木耳. Hei 黑 signifie noir, Mu 木, bois et Er 耳, Oreille.

Dans nos contrées on le trouve sous l’appellation « d’oreille-de-Judas » ou « oreille du diable ».

C’est une espèce de champignon comestible du genre Auricularia. En japonais, il s’appelle Kikurage.

C’est un champignon parasite du bois. En effet il pousse en hiver et au printemps sur les troncs des vieux sureaux, des hêtres, des noyers, des saules, des fusains.

Cependant, il n’est cultivé qu’en Asie pour ses vertus médicinales. Il est dit « saprophyte » car il se nourrit des matières organiques en décomposition.

Il se présente comme une coupe de 2 à 6 cm qui s’étale avec des sinuosités et des lobes. Sa chair est translucide, gélatineuse, ferme et élastique. Certains ressemblent à s’y méprendre à une oreille, d’où le nom d’oreille-de-Judas. Judas, parce que celui-ci serait se pendu à un sureau après sa trahison !

Il a la particularité d’être très riche en protéines, mais aussi en fer pour tonifier le sang. Selon la théorie des signatures, traditionnellement, on considère que sa consistance visqueuse rappelle celle du Poumon, en concordance avec son action tonifiante sur l’énergie de cet organe.

Connu depuis la nuit des temps, tant en diététique qu’en pharmacopée, on le trouve dans toutes les épiceries chinoises, les supermarchés au rayon asiatique et de plus en plus dans les magasins Bio.

Au 19e siècle, en Amérique du Nord, les ouvriers chinois qui posaient les voies ferrées (confère Lucky Luke), en dépit des conditions de vie et de travail difficiles, parvinrent à maintenir un niveau raisonnable de santé grâce à l’association de Riz, de champignons noirs et de fleurs d’hémérocalles séchées (Jin Zhen) considérées comme un légume.

Un proverbe chinois dit : « Manger Hei Mu Er permet de lutter contre la faim, d’alléger le corps et de renforcer la volonté ».

Lire la suite de l’alicament : « LE CHAMPIGNON NOIR CHINOIS »

LE COING

Le Coing, Wen Po

Le coing, Wen Po 榅桲  en chinois est le fruit du cognassier, Cydonia oblonga.

Cet arbre relativement petit (5-7m) et pouvant atteindre une grande envergure (4-6m) est originaire du Moyen-Orient.

Déjà relatées dans certains compendiums de pharmacopées chinoises, les vertus de son fruit sont connues depuis plus de 4000 ans.

Les Grecs antiques connaissaient déjà ce fruit sous le nom de « Pomme de Cydon ». Ils pensaient que ce fruit pouvait éloigner les mauvais esprits. C’était aussi un symbole d’amour  et de fertilité.

Chez les Romains, c’est son huile essentielle qui était utilisée pour fabriquer certains parfums.

C’est un arbre qui pousse principalement dans des climats de type méditerranéens, en Espagne, en Grèce, au Portugal.  En Italie, on le connaît sous le nom de « pomme cotonneuse ».

Introduit en Provence au début du XVe siècle, il connut très rapidement une grande popularité. Dans le Sud-Ouest, les cognassiers servaient à délimiter les parcelles des terres agricoles.

Comme les poires, le coing contient des amas de cellules « pierreuses » donnant à leur chair une consistance granuleuse.

Ce fruit, qui arrive à maturité en fin d’automne, possède comme nous allons le voir une grande action de tonification de l’énergie de la Rate qui, rappelons-le, est le chef d’orchestre de la digestion du bol alimentaire en MTC.
Lire la suite de l’alicament : « LE COING »

HAUT DE PAGE